Journal de Léa

Page rédigée par Pascal-Léa

Partie 1

Voilà cinq ans que la «guerre de la marelle», qui opposa la Cours d’Ambre et les Cours du Chaos, s’arrêta. Flora, ma mère, m’invita à cette prometteuse fête d’anniversaire du traité de paix.
C’est une belle occasion de tisser des liens avec les membres de ma famille et éventuellement les nobles des Cours du Chaos.

Je suis revenu d’Ombre-Terre il y a seulement quelques heures (temps d’Ombre) et une fois arrivée au palais d’Ambre, je fus accompagné à ma chambre de style médiéval mais d’un grand confort. J’en profite pour m’abandonner dans une baignoire spacieuse. Puis j’enfile une longue robe de soirée en soie blanche. En descendant les escaliers, j’entends les échos des festivités s’amplifier. Les sons se distinguent désormais facilement… Il y a de la musique, des éclats de voix, des rires…
Des images et des flash de mes rares séjours à Ambre occupent mon esprit. Je pense à quelques oncles et tantes; à la forêt d’Arden; à ma première traversée de la marelle, accompagnée de ma mère pour mon vingt et unième anniversaire…

Arrivée en bas du grand escalier, j’aperçois les premières silhouettes, des groupes sont constitués autour des musiciens; il y a des tables recouvertes de mets variés et nombreux, dont les parfums réveillent mon appétit… Je regarde tout autour de moi et cherche quelques personnes connus.
Des animations diverses dans les salles du rez-de-chaussée regroupent l’essentiel des invités. Je rencontre des visages familiers, Fiona, la plus douée de sa génération en sorcellerie, Caine et le roi d’Ambre, Random. Ce dernier est très occupé à accueillir les diverses délégations. Swayvill, le roi du Chaos est également présent. Ma mère s’occupe de l’organisation du banquet.

A quel point les Ambriens et les Chaosiens sont unis ? Y a-t-il de nombreux descendants issus de l’union des deux Cours ? Tout en réfléchissant, je me dirige à l’extérieur du palais. L’après-midi est chaud et le soleil inonde de sa lumière l’immense jardin.
Au détour d’un sentier, un enfant me heurte brusquement et repart sans s’excuser. Je ne parviens pas à le reconnaître. Avant même de lui poser la question, une voix venant de plus loin l’incite à rebrousser chemin. Je presse l’allure et aperçois l’enfant parler à une (ou des) statue(s). L’une d’elle s’anime brusquement et s’enfuit avec l’enfant. Il semble s’amuser même si je suis quelque peu surprise.
J’écarte immédiatement la pensée qu’il puisse être menacé par cette «chose»…

L’incident oublié, j’emprunte un autre parcours afin de revenir vers le palais. Je rencontre alors un cousin: un homme, grand, appelé Aldénys. Il déclare être le fils de Caine. Il aime voyager en Ombre où il séjourne parfois quelque temps.
Plus tard, nous rencontrons une jeune femme, d’une taille voisine de la mienne, aux grands cheveux noirs, une peau pâle et, fait rare, des yeux violets. C’est Loup Ann, la fille de Deirdre, dont la mère est morte avec Brand durant «la guerre de la marelle». Un homme l’accompagne, un serviteur, un garde du corps ou peut-être un courtisan.

De retour au palais, nous rencontrons une femme aux longs cheveux roux, c’est ma cousine Sterenn, dont le père est Julian et la mère appartient à la noblesse mineure d’Ambre.
Près d’elle, un chaosien, petit et bedonnant, appelé Perenor d’Otonia. Je vois rarement des chaosiens (sauf aujourd’hui) et je suis toujours aussi intrigué en pensant à leur capacité naturelle à changer d’apparence et à tromper leur entourage. Je ressentais une certaine méfiance, pourtant je ne souhaite pas porter de jugement sur un inconnu.

Puis Léonie, la fille de Gérard vint se présenter à nous et propose d’admirer la cité et le palais du haut des remparts. En mer, les flottes de Caine et de Gérard sillonnent la baie. Léonie nous montre le Kolvir, montagne surplombant le palais et évoque un grand escalier diaphane menant à un monde nommé Tir-na nog’th…une marelle s’y trouve… Léonie propose de s’y rendre un peu plus tard, une fois les festivités passées.
De retour dans les jardins, Aldénys et moi avons fait une partie d’un jeu proche du badminton d’Ombre-Terre, le «jeu du volant». Nous avons appris le soir, lors du repas que le mauvais perdant de l’équipe adverse est le partenaire de Léonie, Albert de la Tour d’Or. Après le repas, le bal fut ouvert et je dansai toute la nuit.

Partie 2

Dans la matinée vers 10h30-11h, après une nuit calme je descends les escaliers pour prendre un petit-déjeuner en compagnie de Sterenn et d’Alcibiade, nommé Alc, un enfant de 13 ans, blond, accompagné d’un robot qui le surveille.
Il m’apprend que sa mère n’est autre que ma tante Fiona, l’illustre sorcière. Il vit sur Ombre-Terre aux USA. Il ne connaît pas bien la famille et la raison de sa présence ici.
Après le déjeuner, Sterenn, Alc et moi-même nous promenons dans les jardins. Sterenn et moi parlons de la forêt d’Arden, de sa faune et sa flore, de mon envie de faire des photos.


Nous poursuivons notre balade à travers les rues très animées de la cité d’Ambre. Nous regardons le spectacle de funambules quand un homme, apparemment soûl m’accoste. Son allure, son état et son haleine d’ivrogne me dégoûte et je lui écrase le pied afin de le faire reculer ou de l’éloigner. Il continue de s’intéresser à moi quand je le saisis par le dos afin qu’il se détourne dans une autre direction. Ce qu’il fit après avoir remarqué ouvertement que j’étais du style gros-bras. Suivant du regard la direction qu’il prit, je compris qu’il avait trouvé une nouvelle proie, une jeune femme également, qui ne tarda guère à le renvoyer. Certains funambules font la quête quand je remarque que ma bourse m’a été volé. Est-ce le fait de l’homme «soûl» ? Quelqu’un d’autre aurait-il profité d’un moment d’inattention ?… Je jure de ne plus me faire avoir. Un des artistes mécontent de mon manque de générosité me projette une poignée de farine au visage.

De retour au château je ne m’attarde pas et décide d’aller me coucher. Dans la nuit un bruit inhabituel me réveille. Il provient de la chambre de Léonie. Dans le couloir je retrouve Perenor et nous découvrons dans la chambre une flaque de sang partiellement absorbée par le tapis. Léonie n’est plus là…sans doute un enlèvement et Perenor a le temps d’apercevoir une ombre fugitive filer au pied des remparts près des douves. Cette créature doit être drôlement agile, rapide et puissante pour transporter un corps. On appelle des pages qui donnent l’alerte.

Pendant ce temps, d’autres agressions menacent les cousins et cousines de la seconde génération : Alc et son robot essuient une attaque, Sterenn est attaquée par une de ces créatures noire et blanche et par un contact mental. Elle s’en sort par une légère blessure à l’épaule. Aldénys a le temps de poignarder son adversaire dans le cœur et ce dernier disparaît en une poussière de craie. Martin, fils de Random, est plus sévèrement blessé.

Puis Random alerté de cette situation très inquiétante entreprend de tous nous écouter. Enfin nous retrouvons dans la salle de réunion ma mère, Flora, Julia et Gérard. Gérard ne décolère pas et souhaite les retrouver pour leur faire payer. Random le ramène à la raison, lui assurant que sa position est auprès de sa flotte en mer.
Ma mère me demande de la suivre dans une pièce voisine et me remet une broche que je dois porter sur moi. Est-ce un porte-chance ? Est-ce un objet magique permettant de localiser tous mes faits et gestes ? Elle ne me donne pas d’explication.
Je possède désormais un atout de Random, comme chacun d’entre nous et celui de ma mère.

En allant aux écuries, nous entendons en provenance des portes du château des éclats de voix car un événement nouveau et grave semble s’être produit entre temps. Julian est très sérieusement blessé et nous indique le lieu de l’attaque et le nombre des ses agresseurs. Nous prenons des chevaux et partons vers Arden afin de retrouver trace des agresseurs de Julian et de retrouver Léonie. A proximité de la forêt nous observons des ombres alentour puis elle s’évanouissent en forêt. Le robot d’ Alc est avec nous mais notre jeune cousin, trop jeune, est interdit de sortie par Random.

Perenor et Sterenn se téléportent au cœur de la forêt par une carte d’Arden détenue par Sterenn. Ils observent finalement le passage des agresseurs et Perenor décide de passer à l’offensive pour récupérer le paquet «Léonie». Arrivant par derrière sur la zone des combats nous luttons pour les tuer. Nous les exterminons quand deux des créatures entament un voyage en ombre par une descente aux enfers. Nous tentons de les suivre pour venger Julian, sauver Léonie et élucider cette affaire.

Partie 3

Aldénys se fait progressivement distancer par le porteur du sac mais nous pouvons suivre leur trace dans les ombres.

Pendant ce temps au palais, Alc subit une attaque psychique et « tombe dans les pommes ».

Dans une ruelle, nous les retrouvons enfin. Le combat est inévitable. Nous estimons leur nombre à une douzaine.
Pendant que nous nous apprêtons à leur faire face, nous remarquons que deux d’entre eux dessinent sur la façade d’un mur en arrière de leur groupe. Les silhouettes dessinés s’animent rapidement et viennent grossir leur rang. Les artistes ne s’arrêtent pas pour autant…
Chacun se bat au mieux, à sa façon, selon la situation du moment. Sterenn vise de son énorme fusil-plasma sur les deux artistes qui meurent sur le coup… mais son fusil se retrouve inopérant.
Je saisis un « homme-farine » au cou mais d’une agilité surnaturelle il se place dans mon dos. Avant de tenter quoi que ce soit, celui-ci explose en un nuage de poussière blanche grâce à Orwind qui, me jugeant menacé, fit une fugace apparition (mais très remarquée cependant) pour le mordre.
Le combat tourne rapidement à notre avantage mais ceci signifierait que nous prenions des risques, ce dont je doute.


Orwind avait-il déjà agit comme cela dans le feu et la précipitation d’un combat ?

Lors du combat Sterenn est contacté par son père, Julian, afin de lui demander d’en ramener un « vivant »…Quel dommage pour le mien !

Nous reprenons la ruelle quand nous repérons Perenor se battre contre l’un d’entre eux, un second se débattant pris au piège dans son filet. Perenor change de forme…

J’en saisit un…il m’embrasse et se retrouve en deux dimensions…Je ne sais comment combattre un tel adversaire…insaisissable.

Je ressent un contact, je l’accepte…tant mieux c’est Random. Je passe avec Aldénys. Les autres restent momentanément
sur place.
De retour, après avoir raconté en détail nos aventures, je décide de contacter Orwind pour prendre de ses nouvelles et lui donner des miennes. Plus tard dans la soirée je demande à ma mère la raison de m’avoir offerte cette jolie broche. Elle se contente de me mentir affectueusement : « c’est qu’elle est assortie à tes yeux ».
Après le repas je regagne ma chambre pour dormir d’un profond sommeil après quelques exercices d’arts martiaux et de concentration.

Dans la nuit, Loup-Ann rêve d’un homme aux cheveux blancs près duquel une femme allongée saigne…Qui sont-ils ? Est-elle vivante ? Ceci s’est-il déjà produit ? Ou est-ce une vision d’un futur plus ou proche ?

Le matin nous apprenons que les hommes-farine sont équipés d’une sorte de « balise » afin que nous puissions les suivre à distance. Nous avons le « mot de commande » pour les laisser repartir ?Peut-être retourneront-t-ils dans la même ombre près de leur créateur ?
Random nous demande de repartir.

Aldénys (ou moi) se voit confier Bansha, un cheval robuste, à la robe marron foncé avec les jambes et la crinière noire.

De retour dans la même ombre, le paysage est très différent avec un ciel et un soleil blancs purs, des nuages noirs et des reliefs montagneux rouges…

Partie 4

Nous traversons les ombres. Le ciel devient violet, la route est bien dessiné et le paysage se fait de plus en plus désertique. Puis nous nous retrouvons à avancer sur le dos d’une limace géante translucide. Elle évolue au sein d’une mer noire sous une nuit étoilée. Avec l’aide de Perenor nous récupérons un peu du liquide de cet océan noir. Nous accostons à une plage bordée d’arbres puis nous retraversons les ombres. Après ce qu’il semble être une heure de marche, les deux hommes-farine s’arrêtent , grimpent sur un arbre et se suspendent la tête vers le bas sur une branche latérale.
Loup-Ann ressent que les animaux autour sont curieux mais non-agressifs. Le jour qui s’était levé s’est recouché. (Sterenn utilise son art des atouts. Magda est avec Alc.)
On nourrit les chevaux puis loup-Ann tient Random informé de la situation. Nous dormons avant de récupérer notre tour de garde.

Aldénys. endormit va vivre des évènements très troublants où il est transporté sur une autre Ombre.
Il ne parvient pas à contacter qui que ce soit par les atouts.

Nous reprenons notre route jusqu’à une falaise où je ressent un contact. Je l’interrompt et je contacte Random pour savoir s’il en est responsable. Je contacte ensuite Flora qui veut à tout prix me voir car elle a fait des découvertes et ses révélations sont importantes dans les évènements qui frappent actuellement la famille. Elle me donne rendez-vous au café des Champs-élysées sur Ombre-terre.
Je les quitte au moment où il tente de descendre la falaise.

Pendant ce temps, le groupe se retrouve dans un marécage où les hommes-farine s’endorment. Loup-Ann fait encore le même rêve mais cette fois elle se trouve sous la pluie dans un jardin et une brindille craque sous ses pieds. L’homme se retourne, laissant transparaître des canines ensanglantées. Le rêve d’Aldénys comporte le symbole d’Ambre en flamme qui revient vers le pentacle….sens..
Les hommes-farine font des poses assez régulières.

Loup-Ann me contacte, et je lui dit que tout va bien.

Les autres passent devant l’arbre de Corwin. Ils finissent par apercevoir la mer et des rochers littoraux sont polis comme des miroirs.

Arrivée dans ma propriété au Japon, je salue mes divers employés puis repart en Ombre pour arriver à Paris. C’est le matin, je remonte à bonne allure un boulevard et quelques jeunes hommes un peu éméchés m’interpellent et s’interposent afin de m’intercepter. J’esquive leur tentative et envoie deux d’entre eux au sol. Une patrouille de police constate la situation et m’embarque pour m’emmener au poste de police le plus proche. On me retire mon équipement et je suis conduite en cellule. On me permet de téléphoner et je contacte Flora sur son portable pour lui expliquer mon retard et la situation dans laquelle je suis. Flora attendra 24 heures. Un agent de police s’intéresse à moi et souhaite me rendre ma liberté et mes armes (revolver et katana). Peu de temps après un autre agent me libère et me rend la totalité de mes effets personnels.

Après une course poursuite, il trouve Llewella étendue sur le sol, couverte de nombreuses contusions.
Elle explique qu’elle enquêtait sur l’affaire. Elle sait que Léonie est la captive de Fiona et Bleys et que Random semble mêlé également. C’est Bleys qui la mise dans cet état. Fiona a emporté Léonie après que le groupe dont Perenor l’a observé dans une cabane malmené par une femme encapuchonnée qui doit être Fiona.

Je rencontre, sans autre incident, Flora au café Elle m’apprend entre autre qu’elle a découvert un cabinet dans le palais d’Ambre contenant de nombreux artefacts magiques et soupçonne Fiona d’avoir enseigné à son fils, Alc, la magie. Julian semble avoir de bons arguments contre fiona et son fils serait dans ce cas un parfait mouchard. Est-ce vraiment Fiona ? ou quelque créature du Chaos ou les deux à la fois ? Je rejoins mes cousins et cousines et Loup-ann m’explique la situation. Ce qui est inquiétant c’est que les complices semblent vouloir faire quelque chose au joyau du jugement et de nombreux plans ont été trouvé dans la cabane où Léonie a été séquestrée.
Au cours de sa fuite la femme supposée être Fiona, cachée sous sa tunique bleue, s’enfuit avec son otage et suite à une course poursuite à cheval, elles finissent par tomber de la falaise dans la mer. On ne retrouvera aucun corps malgré nos recherches grâce à des bouteilles de plongée fournies par Perenor. Aldénys contact Léonie et sent un contact qui s’évanouit vite…un second contact ne donne rien.

Partie 5


Les graves incidents survenus depuis quelques jours n’ont pour moi qu’une explication. Tous les Ambriens sont victimes d’un complot dont les auteurs restent à authentifier avec certitude. Léonie n’a juste pas eu de chance.
Perenor, Loup-ann, Aldénys et moi-même revenons près de Llewella, très grièvement blessée.
De retour à la cabane où Léonie était séquestrée, nous ne trouvons pas Alc ni Sterenn, seul le robot est présent.
Je contacte ma mère par atout et lui rapporte les faits nouveaux : la présence de Llewella , sa confrontation brutale avec Bleys et le lien de celui-ci avec Fiona et Random, les disparitions d’Alc (sauf le robot et Magda) et de Sterenn. Flora me dit qu’elle souhaite me rencontrer à Ambre à son retour.

Plus tard Pérenor nous apprend qu’il a été contacté par Sterenn qui est en sécurité mais se repose dans une Ombre car grièvement blessée. Pérenor souhaite retourner en Ambre dans la chambre de Léonie. Un tableau a brûlé ainsi que le mur porteur. Il y a des restes de papiers carbonisés tout autour. On trouve enfin un papier avec l’écriture de Léonie.
Sterenn a vu un chat noir aux yeux bleus près d’un cyprès dans le jardin à proximité de la cabane. Elle l’a suivie et …tout devint gris ( une sorte de néant et sans doute pas une Ombre particulière), le chat a sauté sur ses épaules et enroula sa queue autour de son cou. A cet instant elle aperçu son père, Julian, qui l’accusa de pactiser avec l’ennemi. Puis elle a vu dans un angle de son champ de vision un tracé prestigieux, la marelle de Corwin, près de l’arbre qu’il avait lui-même planté, ce fameux Ygg). Elle voit Léonie parcourant la marelle et un sosie de Léonie venant vers elle et l’a suppliant de l’aider. Enfin Sterenn sauta à travers un carreau lumineux après le chat et s’est retrouvée dans la chambre de Léonie. Ce tableau au mur est donc une sorte de passage menant à un village situé près d’une digue imposante et peuplé d’habitants ayant un peu l’allure de gnome. Sterenn voit sur le bureau de Léonie les dessins du joyau du jugement quand une clé tourne dans la serrure et tout disparaît…

De retour dans la palais d’Ambre, Aldénys rencontre son père et raconte son rêve. Caine lui dit qu’il s’agit du symbole de Fiona et ils s’engagent ensemble à chercher des informations dans la chambre de celle-ci. Au passage Caine marque un livre précieux d’une entaille profonde qui ne plaira sans doute pas à Fiona. Aldénys apprend finalement que ce rêve est une vengeance de Fi par personne interposée car Caine a fouillé la chambre d’Alc.

De mon côté je souhaitais écouter les soupçons de Julian mais ce dernier est depuis retourné en Arden. Je rencontre Flora et elle me conseille de voir par moi-même ce qu’il y a dans la chambre secrète qu’elle a trouvée. Je décide après en avoir parlé à Flora d’y aller avec une cousine sur laquelle j’ai le moins de soupçons. Je parviens à lui glisser une lettre lui exposant la situation et ma volonté de ne négliger aucune piste. Voici ce que je lui apprends dans cette lettre :
Loup-Ann,

J’ai appris de ma mère qu’elle ne fait pas du tout confiance à Fiona et son fils, Alc. Elle croit qu’il a reçu un enseignement magique élaboré et qu’il est plus puissant qu’on peut le penser aux premiers abords. Elle n’a pas de preuve mais seulement de très fortes présomptions sur leurs implications dans les évènements présents.
Elle m’a remise une clef d’une pièce secrète qu’elle a trouvé dernièrement. Elle contient des arcanes magiques qui pourraient contenir des informations sur notre présente affaire.
Je m’adresse à toi car je t’aime bien et je te fais confiance (et j’espère que tu n’en abusera pas).
Aussi je souhaite que nous allions ensemble, ce sera plus sûr, dans cette pièce et comme mes connaissances magiques sont limités , ton aide sera précieuse. Il est par contre vivement conseillé de ne toucher à rien.
Tu te demanderas pourquoi je m’adresse à toi et pas à l’un ou l’autre ou plusieurs de nos cousins et cousines. J’ai quelques soupçons sur certains et peu te concernant. Par contre du fait des évènements récents, il m’est difficile d’écarter l’éventuel culpabilité de Fi et du coup de notre jeune cousin».

Loup-Ann se joint à moi, heureuse et peut-être surprise ou étonnée de ma confiance en elle. Elle me dit partager dans une certaine mesure mes soupçons et se dit persuadée de l’innocence de Random dans cet affaire (ce que je crois également). Je tiens à signaler que ces déclarations à ma cousine n’engagent qu’à peu de choses et celle-ci maîtrise sans doute mieux la magie que moi et sa forte psyché pourrait s’avérer également utile en ce lieu. Nous ouvrons la porte de la pièce secrète située dans un couloir peu fréquenté du palais. Nous y trouvons une multitude d’objets, manuscrits, parchemins, verreries. Une arrivée d’eau fait également saillie d’un mur. Nous reconnaissons les écritures de Fi et de Léonie. Celles-ci ayant longuement étudiée ensemble les arcanes et tout ce qui concerne la sorcellerie en général. C’est une surprise car Léonie me semblait plutôt être de la trempe de son père. Nous allions apprendre plus tard que les relations entre Léonie et son père ne sont pas des plus idylliques.

Après cette excursion, que nous espérons furtive (rien n’ayant été subtilisé ou déplacé), nous décidons en compagnie d’Aldénys de rencontrer le roi, Random pour lui expliquer sans détour la situation. Random pense que si Llewella souhaite le joyau du jugement alors il faudrait en savoir plus et lui donner le change avec un faux joyau, confectionné par ses soins en un délai record. Une heure plus tard nous le retrouvons et il nous présente une copie du joyau ayant la particularité de provoquer un évanouissement profond de la première personne à s’en saisir.

Bien que nous ne souhaitions pas garder Magda dans nos «pattes», celle-ci parvint tout de même à se retrouver avec nous non loin de la marelle de Corwin. Nous apercevons une femme aux longs cheveux verts, assise au pied de l’arbre comme convenu. Aucun signe de Léonie dans notre champ de vision. Une fois remis, le faux joyau du jugement fait sombrer immédiatement Llewella dans une sorte de sommeil profond. A cet instant, un cri de Léonie provenant d’un bord éloigné de la marelle. Elle hurle des paroles qui semblent teintées de folie à notre égard.
L’instant d’après, elle s’accroupit et dans un mouvement de bras elle anime devant nous une armée d’une centaine d’hommes-farine prêts au combat, chacun ayant une épée longue en main. Mes alliés se regroupent autour de moi afin de me permettre de contacter Random et de nous ramener ainsi que Llewella au palais. Rapidement, ils se ruent vers nous et une masse écrasante nous submerge pour nous neutraliser. Avant même de nous rendre compte combien la situation était perdue, nous découvrons faisant suite aux vacarmes un silence et une nappe de fumée blanche s’éparpiller autour de nous. L’armée s’est éteinte aussi vite qu’elle fut levée et nous croisons ébahis la silhouette de Fiona à peine essoufflée et comme enveloppée d’un linceul dont seuls les anges se drapent.
Loup-Ann saisit cet instant pour attaquer psychiquement Léonie par deux mots de pouvoir successifs. De mon côté je m’approche de ma cible à vive allure pour la saisir avant qu’elle ne réagisse. Je la plaque précipitamment au sol et enchaîne par une clé de bras (douloureuse à n’en point douter) puis un étranglement…s’en est finit des agissements de Léonie.

Alors que nous contactons Random pour rentrer avec les deux traîtres, un incident surprenant se produit…
Je me réveille (combien de temps suis-je restée ainsi ?) dans une pièce sombre, accroupie au sol, dans un cercle d’environ 1 mètre de diamètre, qui brasille d’une lueur orangée. Je ne souffre apparemment d’aucune blessure mais je suis entièrement nue. Où se trouve mes vêtements, mes armes et la broche offerte il y a peu par ma mère ? Comment suis-je arrivée ici ? Où sont les autres ? Sont-ils rentrés ou suis-je la seule concernée ? Quel est ce lieu et dans quel ombre ? Qui est l’invocateur ?
Je passe la main à travers cette lueur afin de vérifier ma plus grande crainte…une décharge d’énergie électrique parcourt mon corps. Je suis pris au piège, entravée par une magie puissante. Mais pour quelles raisons ? Qui pourrait m’en vouloir à ce point ? Est-ce en relation avec notre récente victoire ? Llewella et Léonie auraient-elles d’autres alliées ?
Alors que ma vue se familiarise avec l’obscurité, je distingue des voix et des silhouettes encapuchonnées dans la pièce. L’une m’est familière…étrangement familière…c’est l’homme du commissariat qui me trouvait exceptionnelle et souhaitait me libérer rapidement comme s’il était tombé sous mon charme et plein de compassion. Je n’y avait pas prêté spécialement attention et d’ailleurs j’avais une autre affaire tellement plus urgente !!!

Un autre homme s’avance dans ma direction quand celui qui semble être le chef (celui que j’avais rencontré à Paris) s’exclame à haute voix : «Ne t’approche pas du démon !!!».

Arrivée au palais, mon absence lors du transfert suscite l’intérêt voir l’émoi lorsque leur regard croise au sol l’ensemble de mes effets personnels dont les plus précieux, ceux dont je ne me séparerais sans doute pas volontairement…ce qui, selon toute vraisemblance, ne devrait laisser aucun doute quand à la gravité de ma situation…

Comme si mes craintes n’étaient pas suffisantes quand à l’intention de mes ravisseurs, un flot de pensées inonda les circuits de mon cortex. Que cette phrase était riche de visions déplaisantes si ce n’est funeste !!!
Mais je ne me laisserais pas faire si j’en ai la force et j’espère pouvoir les convaincre que je ne suis pas ce qu’il croit (le suis-je moi-même ?).
J’essayais donc d’examiner tous ce qu’impliquent cette déclaration effrayante, quand à mes chances de trouver une brèche dans ce système de défense et quand à leur connaissance réelle de mon ascendance.

Qui sont-ils ? Certains se trouvaient dans un commissariat parisien en tenue de service. Il s’agit donc d’un groupe d’individus infiltrés dans un service de l’état français. Leur chef ne m’avait pas libérer par hasard car je lui était sans doute plus utile une fois libérée. Il m’avait demandé de revenir le lendemain pour régulariser ma situation et faire de nouveaux papiers (les miens étant périmés depuis peu). Sans doute voulait-t-il obtenir ma reconnaissance et ma sympathie pour me cueillir plus rapidement ensuite et poursuivre ses projets. Comment a-t-il remarqué que je suis exceptionnelle ? Ce terme n’avait plus le même sens désormais, il sait que je suis une immortelle. Et d’ailleurs il doit avoir la connaissance de notre existence car au moins l’un d’entre eux maîtrise la sorcellerie. La maîtrise de cet art prouve que cette organisation est dangereuse et que les immortels sont peut-être leurs gibiers.
Cela signifie également qu’ils sont des habitants d’Ombre (bien qu’ils ne soient pas totalement exclus qu’ils soient manipulés ou alliés à un ou plusieurs immortels). Connaissent-ils l’existence des Ombres, d’Ambre et du Chaos ? S’ils ne connaissent pas l’existence des Ombres alors je suis quelque part sur Ombre-Terre. Cette rencontre est-elle fortuite ou provoquée ? Sans doute la seconde réponse.
L’emploi d’un sort de téléportation ayant pour cible une créature présente sur une autre Ombre qu’Ombre-terre signifie-t-il qu’il connaisse l’existence des Ombres ?
Le fait d’être gratifié de «Démon» signifie-t-il qu’ils nous détestent pour ce que nous sommes ou qu’ils nous craignent pour nos pouvoirs ? Sans doute y-a-t-il un peu des deux car le chef a ordonné de ne pas s’approcher de moi de peur que j’écrase ou j’influence d’une quelconque manière ce morveux.
Ou bien ais-je un double sur Ombre qui possède mes pouvoirs et qui aurait eu des relations agités avec eux ?

La situation est grave et le temps joue contre moi. Vont-ils me garder en vie et me nourrir pendant ma détention ? Quel rôle dois-je jouer dans leur plan ? Veulent-ils me tuer rapidement ? Sans doute l’aurait-il déjà fait ? Attendent-ils la venue d’un supérieur ?

Je me demandais soudain si l’existence de tels sectes étaient connus des Ambriens ou même des Chaosiens ? Je ressentais l’intime conviction qu’ils ne travaillent ni pour l’un ni pour l’autre camp et ceci ne me rassurais guère. La famille d’Ambre serait-elle dans quelle direction orientée les recherches ? Penserait-il à temps que l’ennemi est mortel et aigri par nos pouvoirs aux points de souhaiter notre disparition et la mienne pour commencer ? Mais en sont-ils a leur première capture d’immortels ? Peut-être que plusieurs d’entre nous sommes en captivité ? Est-il concevable qu’aucun immortel, en particulier ceux qui ont des millénaires d’existence, ne soit au courant ?

Revenons à leur motivation. S’il ne souhaite pas m’éliminer rapidement, quel(s) avantage(s) peuvent-ils tirer de ma présence ? Cherchent-t-ils à faire des expériences à partir du sang d’immortel ? Ont-ils besoin de savoir, s’ils ne le savent pas déjà, si je porte le sang d’Ambre ou celui du Chaos ? Suis-je épiée depuis longtemps ? Avait-il placé un mouchard magique sur mes armes lors de la détention ?

Cela fait beaucoup de questions sans réponses mais déjà quelques certitudes.

Il me faut maintenant réfléchir à un moyen de sortir et si possible de leur soutirer des informations…chaque parole, chaque geste pourrait précipiter mon évasion ou ma mort. J’agirais (ou tenterais d’agir) dans le flou tant que je connaîtrais pas leurs motivations profondes.

Il me faut retourner en Ombre pour fuir ce danger mais je dois alors me déplacer et ce cercle d’énergie briserait ma concentration. Sont-ils au courant du fait où cherchent-ils seulement à éviter mes déplacements dans cette pièce de peur que je les extermine ? Soit je trouve un moyen de rompre le sort qui me confine ici mais je crains de manquer de talent magique, soit je dois trouver le moyen de me déplacer selon un axe vertical délimité par les lueurs orangées. Vais-je être surveiller nuit et jour ? Si j’utilise la marelle comme défense (p44), aucune magie ne m’atteint me libérant ainsi du sort m’entravant mais si ma concentration est brisée, la marelle disparaît de mon esprit. Cela signifie-t-il que je n’aurais plus la capacité de voyager en ombre ? Dans ce cas cette méthode relèverait d’un profond désespoir de Léa, une fois que tout lui semblera tenter.

Enfin il semble que de nombreux Ambriens est une forme chaotique (il conserve cependant leur personnalité) et que celle-ci se déclare lors de tensions trop fortes (blessure, fatigue…).
Cette forme me serait-elle d’un quelconque secours pour franchir ce sort d’entrave si elle se manifestait (malgré moi). Je ne pourrais plus affirmer ne pas être un démon cependant.

Enfin s’il m’était possible de devenir extrêmement petit, le voyage en Ombre serait possible grâce à mes déplacements à l’intérieur du cercle d’entrave.

Le diamètre du cercle permet-il un voyage en ombre  lors d’un déplacement horizontal? Et vertical si elle trouve le moyen de partir du plafond et de se laisser chuter ?

Léa chute et le sol s’éloigne de plus en plus, les ténèbres font progressivement place à la lumière, les parois rocheuses s’estompent sauf dans une direction…la chute se poursuit, vertigineuse, longue, très longue…la paroi visible devient celle d’une accumulation de strate géologique un peu comme les barres tithonique ou urgonienne de régions montagneuses européennes…Léa chute à quelques dizaines de mètres de cette falaise dans ce décor magnifique qu’elle connaît parfaitement…Elle franchit une couche de nuages et le paysage en contrebas se précise, il y a un long sentier sur une ligne de crête, des bosquets d’arbres, de grands arbres majestueux, des clairières ponctuent cette immensité verte…une rivière coule au fond d’une vallée, une vallée dont la forêt a brûlé par un incendie datant de quelques années, des pelouses et prairies se sont constituées…le ciel est bleu et le soleil au zénith, le vent quasiment absent malgré la proximité du littoral…Au loin une ville, une cité bien connu et son palais sur une proéminence, Ambre. Léa comme elle l’a fait de nombreuses fois sur Ombre-terre et ailleurs sait que le moment est idéale au déclenchement de son parachute, ce parachute est un modèle récent, un second parachute est également présent dans le cas où un incident se produirait…la chute se poursuit mais désormais très ralentie par l’ouverture du parachute, en contrebas Léa aperçoit des chevaux courir et brouter paisiblement. L’un d’entre eux ne s’enfuit pas et regarde Léa se poser dans la prairie enfin…LIBRE. Je m’approche de l’animal, une belle bête, un coureur né, un athlète endurant et rapide…l’animal docile se laisse approcher et même caresser longuement par Léa sur l’encolure. Je lui explique que j’aimerais qu’il me rende un service afin de me conduire à quelques kilomètres d’ici…au palais d’Ambre.

Partie 6

Recherche dans la bibliothèque d’Ambre d’informations concernant les sectes spécialisées dans la capture des immortels et plus particulièrement sur la «secte de l’Orbe».
Rien et mes recherches ne peuvent progresser du fait de mon absence de savoir magique.

Flora enquête sur Paris à la chapelle. Aucune trace.

Je rentre au Japon décidant de ne pas poursuivre mes investigations car je ne souhaite approfondir la piste Christophe, le roi de son plan.
Si je devais y aller, il me faudrait y être déguisée. Une autre possibilité serait de se haler à lui par le Logrus ou la marelle avancée afin de s’entretenir avec lui.

Quelques jours paisibles s’écoulent dans ma propriété quand une nuit des ninjas rentrent chez moi…
J’en tue trois dans ma chambre et j’assomme le quatrième. J’enfile ensuite ma tunique et me dirige rapidement vers les cris de mes employés. Un homme est blessé et mon intendant, qui m’a élevé et que j’apprécie…ciait a été transpercé d’une lame assassine.

Folle de rage je terrasse encore un adversaire dans les jardins, un peu plus fort que les autres. Un autre s’enfuit, loin devant moi. Je fonce le rattraper pour lui faire peur et prendre sa misérable vie d’assassin.

De retour, je n’appèle pas la police et décide d’expulser les corps sur Ombre. Mais avant je rejoins le ninja assommé afin de le faire parler ou plutôt d’attendre qu’il parle. J’ai précautionneusement extrait le réservoir à poison d’une de ses dents. Il est ficelé très fortement que s’en ait douloureux à n’en point douter.