Brume d'Argent - Mot-clé - hadopi2024-03-29T06:39:54+00:00urn:md5:0a3ca45e9164f8e9f042369cfef9c0f4DotclearUn monde pourriurn:md5:de7b8ef6690165bc2db3349e098342152012-09-13T17:23:00+01:002012-09-13T17:23:00+01:00AquilegiaSociétéculturehadopiinternetmodèle économique<p>Il a deux chansons sur son ordinateur, qu'il n'a pas téléchargées
lui-même (c'est son ex-femme qui est l'auteur du délit), et il doit
payer 150€ d'amende. Pour deux chansons de Rihanna.</p>
<p>C'EST UNE BLAGUE???</p> <p>Revenons un chouia en arrière. Hadopi, après avoir été jugé inconstitutionnelle (ben oui, priver une personne de son accès à internet, donc de sa liberté à s'informer et communiquer, sans le moindre procès, ça n'est pas très constitutionnel), a fini par passer à l'assemblée, portée par les godillots UMP, au grand dam du reste de l'hémicycle (et en promettant que "oui oui, y aura des procès, en fait"). </p>
<p>Jusqu'à présent, cette fameuse Hadopi avait, de l'<a hreflang="fr" href="http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/08/02/pour-aurelie-filippetti-hadopi-n-a-pas-rempli-sa-mission_1741295_651865.html">avis même</a> de la ministre Aurélie Filippetti, surtout servir à engloutir l'argent du contribuable. Coûtant 12 millions d'euros pour envoyer un million d'emails sans aboutir à la condamnation de qui que ce soit, ça fait cher l'email.</p>
<p>Tout ça pour ralentir le téléchargement illégal, alors même que <a hreflang="fr" href="http://www.laquadrature.net/wiki/Etudes_sur_le_partage_de_fichiers">des dizaines d'études indépendantes et universitaires</a> nous indiquent que si les ventes de bien culturels baissent (et ce n'est pas le cas de toutes les branches), ça n'est très probablement pas la faute au téléchargement (qui les augmenteraient même plutôt), mais à d'autres facteurs - et que ce sont ceux qui téléchargent le plus qui achètent le plus également:</p>
<blockquote><p><ins>University of Amsterdam - 2010 - Effets économiques et culturels du partage de fichiers</ins><br />
<br />
2010/05 - <strong>Une nouvelle étude de l'Université d'Amsterdam
affirme que le partage illégal de fichiers en haut-débit s'avère
beaucoup moins préjudiciable que ce que les ayant droit disent, et qu'il
pourrait même être bénéfique pour les ventes de musique, de films et de
jeux vidéo.</strong> <br />
<ins><br />
BBC - 2009 - Les pirates dépensent plus dans la musique (FR)</ins><br />
<br />
2009/11/02 Un article de BBC News traite des résultats d'un sondage
sur un millier de personnes concernant le piratage. La conclusion est
que <strong>ceux qui « piratent » le plus sont également ceux qui dépensent le plus</strong>,
que le prix actuel des morceaux est plus élevé que ce que les
consommateurs sont prêts à payer. L'article traite aussi des différents
sites de streaming utilisés par les sondés. <br />
<br />
<ins>IPSOS Allemagne - 2009 - Les "pirates" sont de meilleurs consommateurs de culture "légale" (FR)</ins><br />
<br />
2009/09 - Un sondage effectué entre janvier et mars 2009 dans 12
pays auprès de 6500 internautes par IPSOS Allemagne tend à montrer que
les internautes français ne sont pas les champions du monde du piratage.
Cette étude montre aussi qu'<strong>en Allemagne les "pirates" sont de
meilleurs consommateurs de culture "légale" par rapport aux internautes
allemands ne pratiquant pas le "piratage"</strong>. Sources: tempsreel.nouvelobs.com 21/09/2009 pcinpact.com 21/09/2009 ecrans.fr 22/09/2009 <br />
<br />
<ins>Frank N. Magid Associates, Inc. - 2009 - P2P / meilleurs consommateurs pour Hollywood (EN)<br />
</ins><br />
Un cabinet publie une étude établissant que <strong>les utilisateurs de réseaux P2P (Vuze) sont les meilleurs consommateurs pour Hollywood</strong> : « Introducing Hollywood's Best Custormers ». Source: Frank N. Magid Associates, Inc. - 02/06/2009. <br />
<br />
<ins>M@rsouin - 2008 - P2P / achètent le plus de DVD (FR)</ins><br />
<br />
Cette note de synthèse réalisée par Môle armoricain de recherche sur
la société de l'information et les usages d'internet (M@RSOUIN)
présente les principaux résultats d'une enquête sur la consommation de
vidéos (plus largement sur la consommation de contenus audiovisuels) sur
Internet. On s'attachera ici plus particulièrement à une vision
statistique de la consommation de vidéos en ligne. Conclusion des
auteurs de l'étude, "<strong>Les individus qui téléchargent des vidéos sur les réseaux P2P sont également ceux qui achètent le plus de DVD.</strong>". <br />
<ins><br />
Business School of Norway - 2009 - Ceux qui échangent de la musique en achètent 10 fois plus (NO)</ins><br />
<br />
Cette étude (2009) réalisée par la Business School of Norway montre que <strong>les gens qui échangent de la musique en achètent 10 fois plus que ceux qui ne partagent pas gratuitement</strong>. Source: Ars Technica - 20/04/09 <br />
<br />
<ins>Gouvernement canadien - 2007 - P2P / achètent plus de musique (FR)</ins><br />
<br />
<strong>Cette étude de 2007 commissionnée par le gouvernement
canadien, démontre que les utilisateurs de logiciels peer-to-peer
achètent plus de musique que ceux qui n'échangent pas</strong>. <br />
<br />
<ins>U.S. Government Accountability Office - 2010 - Propriété
intellectuelle : les effets économiques de la contrefaçon et du piratage
de biens (EN)</ins><br />
<br />
Le U.S. Government Accountability Office a publié un rapport en
avril 2010, conformément au PRO-IP Act (Loi américaine qui renforce les
sanctions sur le téléchargement illégal et de films, musiques, jeux,
logiciels, etc. et sur les atteintes à la propriété intellectuelle) de
2008, traitant des impacts de la contrefaçon et du piratage. Ce rapport
montre que "<strong>des experts et d'autres rapports ont conclu que la contrefaçon et le piratage pouvaient avoir des effets positifs</strong>"
et que "trois estimations, émanant du gouvernement américain, des
pertes économiques résultant de la contrefaçon, ne pouvaient pas être
justifiées en raison de l'absence d'études sur le sujet." <br />
<br />
<ins>Gouvernement néerlandais - 2009 - Téléchargement illégal = Effet positif (NL)</ins><br />
<br />
Un nouveau rapport (2009), commissionné par le gouvernement
néerlandais, sur les conséquences économiques et culturelles du partage
de fichiers sur les industries de la musique, du cinéma et du jeu vidéo
conclut que <strong>le téléchargement illégal a un effet global positif sur l'économie</strong>. <br />
<br />
<ins>News.com - 2005 - P2P = Ré-équilibrage entre petits et gros acteurs du marché du disque (EN)</ins><br />
<br />
Cet article de news.com explique qu'un ré-équilibrage entre petits
et gros acteurs du marché du disque serait déjà perceptible, sous
l'influence des réseaux peer-to-peer. <br />
<ins><br />
D.Blackburn - "Petites" ventes pas affectées par le téléchargement (EN)</ins><br />
<br />
Cette tendance semble être confirmée par une étude de 2004 de
D.Blackburn, doctorant de Harvard On-line piracy and Recorded Music
Sales. Cette étude, bien que ne prenant pas en compte la reprise des
ventes de CD aux USA pour l'année 2004 (suite à une légère baisse des
prix de vente), est assez précise sur la dynamique des ventes de CD. Un
tableau page 32 est assez parlant sur le fait que les <strong>75% plus "petits" artistes des ventes ne seraient absolument pas affectés par le téléchargement</strong>, et que seul les 25% les plus vendus en souffriraient potentiellement. <br />
<br />
<ins>UFC-Que Choisir - 2005 - Impact nul de la copie sur le comportement d'achat (FR)</ins><br />
<br />
En outre une étude récente réalisée conjointement par l'UFC et un
laboratoire de recherche de l'Université Paris XI , sur Les habitudes de
copiage des français, présente des résultats détaillés évocateurs sur
l'<strong>impact quasiment nul de la copie sur les comportements d'achat</strong>. <br />
<br />
<ins>Harvard Business School - 2004 - Effet du partage sur les ventes de disques (EN)</ins><br />
<br />
Ces résultats semblent confirmer cette étude de 2004 de la Harvard
Business School, "The effect of file sharing on record sales - An
empirical analysis", qui a pourtant été critiquée depuis, car ne
comparant que le téléchargement à une semaine donnée aux ventes de CD à
cette même semaine. D'autres études sont plus pessimistes : Celle de
2003 effectuée par la FNAC (si quelqu'un a un lien vers l´étude?),
basée sur des entretiens avec de nombreux acteurs du secteur de la
musique, montre que <strong>sur les 15% de baisse du marché français en 2003, le peer-to-peer ne serait responsable que de 2 à 3 points de baisse</strong>. <br />
<br />
<ins>Éric Boorstin - 2004 - P2P = Impact différent selon âge / Raisons baisse des ventes de CD (EN)</ins><br />
<br />
La thèse d'économie de Éric Boorstin, de l'université de Princeton,
"Music Sales in the Age of File Sharing" pousse très loin le détail de
l'analyse économétrique. <strong>Elle conclut que le peer to peer aurait
un impact négatif sur les achats de CD par les plus jeunes, mais un
impact positif sur les achats des plus agés, et que les deux effets
cumulés donneraient un effet neutre, sinon positif</strong>. E.Boorstin
détaille en outre les nombreux chiffres des ventes de disques
(intéressant de voir le doublement du chiffre d'affaire entre 1983 et
1993 par exemple, ainsi que les cycles de vie des différents supports)
et énonce les diverses causes qui pourraient être à l'origine des
baisses des ventes de CD constatées récemment : fin de vie du support
CD, dernières cassettes audio vendues, nouveaux usages sociaux, choix
artistiques des majors de moins en moins risqués, etc. <br />
<br />
<ins>OCDE - 2004 - Coût du partage illégal de fichiers difficile à établir (FR)</ins><br />
<br />
Un rapport de l'OCDE de Novembre 2004, "Contenus numériques haut
débit : la musique", dresse un panorama très complet et chiffré sur
l'historique de la filière musicale, l'évolution de ses modèles
économiques, la place d'Internet et du peer-to-peer. <br />
<br />
«Quoi qu'il en soit, le téléchargement de musique en P2P ne conduit
pas tous les utilisateurs à substituer systématiquement ce type
d'acquisition aux modes traditionnels de consommation. Il est par
conséquent difficile d'établir « le coût du partage illégal de fichiers
». Cette difficulté est reflétée dans les résultats des études sur la
question et dans les critiques méthodologiques dont ont pu faire l'objet
ces études (faibles taux de réponse, défauts de conception des études,
problèmes de définition des modèles pour les travaux empiriques, etc.).
Certaines études démontrent que le partage non autorisé de fichiers a un
effet négatif sur les ventes de musique, mais d'autres démontrent qu'il
a un effet positif ; et d'autres encore concluent qu'il a un impact
nul. D'après certains, les utilisateurs substituent le téléchargement
à l'achat légal, ce qui réduit les ventes, mais d'autres avancent que
le partage de fichiers permet de découvrir certaines musiques avant de
les acheter. La plupart des études confirment que ces deux phénomènes
opèrent en même temps – selon les utilisateurs : le partage non autorisé
de fichiers conduit certains à augmenter leur consommation et d'autres à
la réduire.»</p>
</blockquote>
<p>Alors il faudrait qu'on m'explique pourquoi ces douze millions n'ont pas plutôt été utilisés à quelque chose d'utile. Plus utile que mettre en place un label "PUR" aux relents néo-nazi et envoyer au tribunal un mec qui n'a même pas téléchargé quoi que ce soit, et aurait été bien en peine de "protéger son ordinateur" contre une personne elle aussi adulte et responsable vivant sous le même toit (qui aurait donc peu aussi bien être son colocataire par exemple). Pour deux chansons en plus, faut arrêter de déconner peut-être, un peu, là, non? Elle a récupéré quoi, Rihanna, de ces 150€? À part le dégoût de toutes les personnes qui verront l'artiste laisser condamner ainsi une personne qui a téléchargé ce qu'elle aurait pu enregistrer à la radio?</p>
<p>Plus j'entends les discours puants des majors et de leur clique, plus je me dis que je regrette, oh je regrette, d'avoir laisser tomber des sous dans leur escarcelle. Consommer (quel vilain mot) de la culture sans payer, pour moi et jusqu'à présent, n'était que le moyen de choisir ce que je voulais vraiment payer. Et j'ai dépensé un max (toutes proportions gardées par rapport au budget à ma disposition). Maintenant, je me dis que chaque téléchargement, c'était déjà trop leur offrir. Trop leur offrir en terme de publicité (parler en bien de ce qu'on a bien aimé, même si on ne l'a pas suffisamment bien aimé pour l'acheter, ou que l'on était vraiment sans le sou). Trop leur offrir en terme de visibilité, d'attention.</p>
<p>Et là, tout le monde hurle "Eh mais les pauvres artistes, hein? Tu y penses aux pauvres artistes?" Ah parce que donc les 150€ sont pour la pauvre Rihanna? L'argent des CD, des livres et des DVD va dans la poche des artistes? Avez-vous déjà eu un contrat avec une maison d'édition? L'artiste est le dernier barreau de l'échelle, la merde à qui l'on donne les miettes, à contre-coeur, en lui expliquant qu'on est déjà bien bon de ne pas le faire payer pour publier son œuvre. Quand on ne le laisse pas simplement mariner des mois et des mois en oubliant complètement qu'il y a quelqu'un, là, au fond de sa baraque, qui aimerait bien payer ses factures. Pour dix visibles en librairie ou dans les bacs, on a dix-mille laissés
pour compte qui ne vivront jamais de leur art et sont condamnés à
trouver autre chose pour subvenir à leurs besoins. </p>
<p>Alors les artistes, dont je fais partie finalement, vu que j'ai aussi publié des livres et que moi aussi j'aimerais bien qu'ils mettent du beurre dans mes épinards et ceux de ma famille, ce que j'aimerais, c'est qu'ils ne soient plus les derniers maillons de la chaîne. Que le système économique de la culture soit entièrement revu, mis au jour de l'internet, pour que les artistes se débarrassent enfin de ces grosses tiques puantes que sont les majors, qui s'engraissent sur leur dos, montent leur public contre eux, vivent dans le passé et ne pensent qu'à la préservation de leurs intérêts. Comme les moines copistes qui voulaient interdire l'imprimerie.</p>
<p>Désolée. L'intérêt du peuple passe avant. Le droit d'accéder à la culture est fondamental. Le partage de la culture est fondamental. Autant que le droit des artistes à vivre de leurs art, est fondamental. Mais la solution est sous nos yeux. Ceux qui partagent le plus sont aussi (relisez les études citées plus haut) ceux qui sont le plus prêts à payer. Le public n'est pas l'ennemi des artistes, il est leur allié, leur seul véritable et unique allié. L'intérêt de l'artiste est de marcher main dans la main avec son public. </p>
<p>Certains auteurs de BD l'ont bien compris, en mettant leurs œuvres sous forme de blogs, puis en vendant la même chose sur papier avec un succès fulgurant. <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2009/03/11/musique-trent-reznor-exemple-de-nouveau-modele-economique">Trent Reznor l'a bien compris aussi</a>. Son groupe Nine Inch Nails met toujours ses œuvres en téléchargement libre. Il disperse des clefs USB pour que les gens trouvent leur musique dedans et la partagent. Et ils VENDENT. Parce que les gens sont prêts à payer pour de la qualité, de beaux albums, du matériel. Mais pas de l'immatériel dont la production ne coûte rien.</p>
<p>C'est ça l'avenir : de l'immatériel gratuit, échangeable, voire même modifiable, et du matériel de bonne qualité payant. CD, concert, projection cinématographique, livre, DVD, objets et spectacles, payants. Mais musiques, textes et films dématérialisés gratuits. Le public est l'acteur de la diffusion de l’œuvre. C'est grâce à lui qu'elle peut rencontrer la part de public qui est prête à payer.</p>
<p>Mais dans ce modèle, il n'y a plus nécessairement besoin d'intermédiaire entre l'artiste et son public, plus de diffuseur : la plus grande part du travail de diffusion est fait par Internet. Certains artistes se passent même complètement d'éditeur et s'installent à leur compte, comme Radiohead qui s'est mis à vendre ses albums par correspondance (ce qui n'empêche pas les boutiques de les acheter aussi). Et c'est parce qu'elles sentent que leurs artistes-vaches à lait sont en train de leur glisser entre les doigts et qu'il faudrait, pour survivre, qu'elles CHANGENT que les majors entretiennent le mensonge. Qu'elles persistent à nous faire croire qu'internet (et donc nous, le public) met à mort les artistes et qu'il faut d'urgence le supprimer, le transformer en un simple minitel, ou à la rigueur une espèce de nouvelle chaîne de télé faisant plate-forme d'achat. Plus d'artistes indépendants, plus de public acteur. Juste des pigeons consommateurs, la tête dans la mangeoire. Ils pourront continuer à exister sans se remettre en cause. Retour dans le passé.</p>
<p>Il existe pourtant des moyens simples, pour les artistes, de se débarrasser de ce modèle, de forcer les majors à disparaître ou s'adapter, se conformer aux nouvelles nécessités et respecter (utiliser, si elles étaient moins stupides) les libertés de leur public. Des licences leur permettent de protéger leurs œuvres contre les aberrations d'un système moribond qui voudrait tuer toute créativité en dehors des sacro-saintes majors. Les licences creative commons (permettant par exemple d'autoriser diffusion et téléchargement, donc de profiter de l'effet "pub", sans permettre un usage commercial ni de modifications de l’œuvre originale) et Art Libre leur permettent de protéger leur public contre ces démences. Pour mon travail artistique, ce sont elles que j'ai choisies. Et ça ne m'empêche pas d'avoir un éditeur qui s'occupe de la logistique. Mais il a accepté le nouveau système.</p>http://www.brumedargent.net/index.php/post/2012/09/13/Un-monde-pourri#comment-formhttp://www.brumedargent.net/index.php/feed/atom/comments/3387Acta, Sopa, Pipa, ou la fin de l'internet libre?urn:md5:ba74570a629064b6235c4b5d2202f9cf2012-01-21T13:42:00+00:002012-01-28T23:20:56+00:00AquilegiaSociétéactahadopiinternetlibertépipasopa<p>Acta, Sopa, Pipa, nouveaux outils législatifs contre le partage sur
internet (mais pas seulement), sont finalement arrivés sur le devant de
la scène médiatique, après être restés dans l'ombre ces derniers mois.
Le but de <a hreflang="fr" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Stop_Online_Piracy_Act">Sopa</a> et <a title="Pipeau?" hreflang="fr" href="http://en.wikipedia.org/wiki/PROTECT_IP_Act">Pipa</a>?
Permettre aux ayant-droits américains de bloquer l'accès à un site,
même non américain, proposant un contenu soumis à droits d'auteurs sans
autorisation, de le déréférencer et de bloquer les comptes des
propriétaires. Voici un extrait d'une <a hreflang="fr" href="http://www.brumedargent.net/index.php/post/2012/01/21/lettre%20%C3%A9crite%20par%20les%20fondateurs%20d%27internet%20au%20Congr%C3%A8s%20am%C3%A9ricain">lettre écrite par les fondateurs d'internet au Congrès américain</a>
pour exposer les injustices et dangers d'un tel système, qui signerait
tout simplement la mort de l'internet libre en accordant une incroyable
liberté de censure à des sociétés privées :</p> <blockquote><p>Tous les projets de censure entravent la communication au-delà de la
catégorie qu'ils étaient destinés à restreindre, mais ces lois sont
particulièrement flagrantes à cet égard car elles causent la disparition
de domaines entiers du Web, pas seulement des pages ou fichiers
illégaux. Pire, un nombre incroyable de sites utiles et parfaitement
respectueux des lois peuvent être mis sur liste noire par ces
propositions. De fait, il semble que cela ait déjà commencé à se
produire suite aux récentes procédures de saisie de nom de domaine
(DHS/ICE). </p>
<p>(...) Si les États-Unis commencent à utiliser leur position centrale dans le
réseau pour mettre en place une censure servant leurs intérêts
politiques et économiques, les conséquences seront d'une grande portée
et destructrices.<br />
<br />
Sénateurs, députés, nous croyons qu’Internet est trop important et trop
précieux pour être menacé de cette façon, et vous implorons de mettre
ces projets de loi de côté.</p>
</blockquote>
<p>Incapable de s'adapter à un système qui remet son fonctionnement en cause (comme l'avaient fait avant, en suscitant les même larmoiements, la cassette audio et la cassette vidéo), le lobby des majors de l'industrie de la culture a décidé de le détruire. Ainsi ont fait les moines copistes au début de l'imprimerie. Ainsi veulent-ils continuer à exploiter des artistes auxquels ils ne reversent que des miettes, en prétendant les défendre contre leur propre public, alors même que <a hreflang="fr" href="http://www.laquadrature.net/wiki/Etudes_sur_le_partage_de_fichiers">les études indépendantes sur le sujet</a> montrent que le public en question ne se sert du "piratage" que pour mieux... faire le choix de ce qu'il achète. Eh oui, les causes des baisses des ventes (quand baisse des ventes il y a, ce qui n'est pas le cas, par exemple, <a hreflang="fr" href="http://www.numerama.com/magazine/21277-hadopi-favorise-le-cinema-donc-le-piratage-favorise-le-cinema.html">de la fréquentation des cinéma</a>s) ne sont pas dans le téléchargement. </p>
<p>Suite à l'annonce du vote de Sopa et Pipa, plus de 7000 sites, <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/17/wikipedia-blackout-sopa">dont Wikipedia</a> (anglais), ont manifesté contre ces projets de lois en instaurant des black-out. <a hreflang="fr" href="http://www.avaaz.org/fr/save_the_internet_action_center_fr/?fp">Avaaz a lancé une pétition</a> qui a recueilli plus de 3 millions de signatures (dont les nôtres, bien sûr). En conséquence de ce soulèvement massif, également soutenu par des artistes, le vote a été repoussé. Mais rien n'est encore gagné.</p>
<p>Et au niveau mondial, la menace est encore bien plus grande, avec <a hreflang="fr" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_commercial_anti-contrefa%C3%A7on">Acta</a>, voté en douce, dans la discrétion et sans tapage. Sans débat. La <a hreflang="fr" href="http://www.laquadrature.net/fr/">Quadrature du Net</a>, depuis des mois, essaye de mobiliser, en vain, l'opinion publique :
</p>
<blockquote><p><strong>ACTA est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet</strong>.
ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial
anti-contrefaçon) est un accord négocié secrètement de 2007 à 2010 par
un petit "club" de pays (39 pays, dont les 27 de l'Union européenne, les
États-Unis, le Japon, etc). Négocié plutôt que débattu
démocratiquement, ACTA contourne les parlements et les organisations
internationales pour imposer une logique répressive dictée par les
industries du divertissement.</p>
<p>ACTA créerait de nouvelles sanctions pénales forçant les acteurs de
l'Internet à surveiller et à censurer les communications en ligne. Cet
accord est donc <strong>une menace majeure pour la liberté d'expression en ligne</strong>
et est porteur d'insécurité juridique pour les entreprises de
l'Internet. Au nom du droit des marques et des brevets, il pourrait
également freiner l'accès aux médicaments génériques dans les pays
pauvres.</p>
</blockquote><iframe src="http://mediakit.laquadrature.net/embed/716?size=medium"
style="width: 650px; height: 500px; border: 0; overflow: hidden" scrolling="no" frameborder="0"></iframe>
<p><a hreflang="fr" href="http://www.avaaz.org/fr/eu_save_the_internet_fr/?slideshow"><br /></a></p>
<p><a hreflang="fr" href="http://www.avaaz.org/fr/eu_save_the_internet_fr/?slideshow">Avaaz a lancé une autre pétition</a>, dans l'urgence, alors que tout est peut-être déjà joué, pour "sauver l'internet libre". Et puis,<a hreflang="fr" href="http://www.maitre-eolas.fr/post/2012/01/23/Quelques-mots-sur-l-affaire-Megaupload"> MegaUpload a été fermé</a>, <a hreflang="fr" href="http://www.laquadrature.net/fr/megaupload-l-industrie-du-copyright-en-guerre-contre-les-creatures-qu-elle-a-enfante">l'industrie du copyright est entrée en guerre contre les créatures qu'elle a enfantées</a>, bousculant la routine de millions de gens qui se sont enfin réveillés, ont réalisé qu'une injustice pouvait les priver de leurs données personnelles sous couvert de protéger les intérêts des majors, les intérêts des 1% aux dépends des 99% d'autres. </p>
<blockquote><p>Le retrait par le FBI du site MegaUpload est utile à de
nombreux égards. Il montre bien la violence aveugle des États Unis dans
l'application du droit d'auteur au niveau mondial. Cette affaire donne
un aperçu de ce qui pourrait devenir la norme si PIPA ou ACTA étaient
adoptées. En outre, la censure de MegaUpload montre à quel point les
services centralisés sont fragiles et facilement contrôlables. Elle
résonne comme un vibrant appel à l'utilisation de protocoles pair à pair
décentralisés pour le partage sans but de profit entre individus. Il
nous faut urgemment réformer un droit d'auteur malade devenu nuisible à
l'architecture même de l'Internet libre. (<a hreflang="fr" href="http://www.brumedargent.net/index.php/post/2012/01/21/J%C3%A9r%C3%A9mie%20Zimmermann,%20la%20Quadrature%20du%20Net">Jérémie Zimmermann, la Quadrature du Net</a>)</p>
</blockquote>
<p>Mais c'est en amont qu'il fallait se mobiliser. Voilà ce qu'il aurait, <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/19/blackout-sopa-pipa-et-apres">ainsi que le fait remarquer <em>Joe Brockmeier</em></a>, fallut que les sites qui ont instauré un black-out pour protester contre Sopa et Pipa disent : </p>
<blockquote><p>Aujourd’hui, nous recourons à une mesure extrême afin
d’alerter les
citoyens des propositions de loi qui menacent l’internet. Nous agissons
ainsi parce que c’était la seule façon d’attirer votre attention. Les
médias d’information principaux n’allaient pas vous informer sur SOPA ou
PIPA. Beaucoup de vos élus veulent faire passer de force des lois
dangereuses parce que ceux qui les financent l’exigent, et ils savent
que vous ne leur en tiendrez vraisemblablement pas rigueur. Il est
crucial de faire rejeter SOPA/PIPA, mais il y a plus important encore :
que vous vous intéressiez à ce qui se passe et soyez plus exigeants avec
votre gouvernement. Même si nous repoussons SOPA, la problématique
perdure. Demain, chacun reviendra à ses moutons, mais il ne tient qu’à
vous que les membres du Congrès reprennent leurs mauvaises habitudes ou
non.</p>
</blockquote>
<p>À cause de ou grâce au scandale de MegaUpload, l'opinion publique semble enfin se réveiller. Peut-être va-t-elle réaliser à quel point le web ouvert, notre espace de liberté, notre internet à nous, est menacé, et pas seulement par Acta, Pipa et Sopa, mais aussi par nos actions, l'usage que nous en faisons, <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2010/06/04/apple-ipad-carre-vip-web">l'aveuglement qui nous fait préférer un joli iphone</a> ou la facilité d'un face-book ou d'une "<a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2011/01/11/stallman-google-chromeos-cloudcomputing">informatique dans les nuages</a>", à notre liberté. Peut-être l'opinion publique réalisera-t-elle que <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/04/stallman-avait-raison">Richard Stallman, le fondateur du logiciel libre avait raison depuis le début</a>. Même s'il paraissait être un geek parano. Peut-être trop tard. </p>
<p>Les artistes ne sont que les vaches à lait de leurs producteurs,
diffuseurs,... Lesquels les exploitent et les montent contre leur public. Heureusement, tous ne sont pas dupes, et certains ont compris que le téléchargement (légal ou pas),
était un formidable outil, qui leur permettrait justement de se sortir
de ce cercle infernal où ils ne reçoivent que des débris. Nine Inch Nails, meilleure
vente sur Amazon.en il y a deux ans, a mis ses morceaux sous <a hreflang="fr" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_Creative_Commons">licence
creative commons</a>, ce qui permet à leur public de les diffuser librement
sans contrainte. Et ils <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2009/03/11/musique-trent-reznor-exemple-de-nouveau-modele-economique">expliquent pourquoi ça marche</a>. Radiohead, et combien d'autres, vendent maintenant sans intermédiaire, directement à leur public? Dans tous les domaines, littérature, musique, cinéma (<a hreflang="fr" href="http://www.brumedargent.net/Brume/index.php/pages/Liens">liens)</a>, on trouve de plus en plus d'artistes qui préfèrent profiter du partage, inventer un nouveau modèle économique, plutôt que de continuer à se soumettre à des majors ou à des organismes qui leur prennent davantage qu'ils ne leur donnent pour leur diffusion.</p>
<blockquote>
<p><strong><a hreflang="fr" href="http://leplus.nouvelobs.com/contribution/311773-megaupload-quand-les-majors-tentent-d-imposer-leur-propre-vision-de-la-culture.html">Internet, une chance pour les artistes
</a></strong></p>
<p>Il faut distinguer ici les "artistes" et les "produits commerciaux".
Pour faire (très) simple, le milieu de la musique est très disemblable
si l’on se place du côté de l’industrie musicale (qui porte si bien son
nom) ou des "artisans" de la musique. Parce qu’il y a bien plusieurs
niveaux de lecture en ce qui concerne les usages d’internet en matière
de "création".
</p>
<p>Pour prendre l’exemple français, il suffit de regarder les meilleures ventes d’albums de 2011. Dans le <a rel="follow" href="http://www.lefigaro.fr/musique/2012/01/09/03006-20120109ARTFIG00510-ventes-d-albums-2011-le-triomphe-d-adele.php" target="_blank">Top 5</a>,
il y a trois "artistes" français : Nolwenn Leroy, Les Enfoirés et Les
Prêtres. Quel point commun y a-t-il entre ces trois albums ? Ce ne sont
que des reprises ! Soutenir la création, c’est donc subventionner une
industrie qui recycle encore et toujours les mêmes recettes (en vrac :
Chimène Badi, Dave, Les Marins d’Iroise, Lulu Gainsbourg…).</p>
<p>La loi Hadopi est bien faite par et pour les grandes majors,
il n’y a plus de doutes là dessus depuis longtemps. Des majors qui se
remplissent les poches avec des albums de reprise donc. La création et
l’exception culturelle française en prennent un sacré coup...</p>
<p>Mais pour ceux que j’appelle les "artisans" de la musique, ceux qui
profitent des avancées technologiques pour s’auto-produire à moindre
coût, le constat est bien différent ! Beaucoup de ces groupes avec un
réel projet artistique et une vraie personnalité galèrent et jettent
parfois l’éponge face à l’hypocrisie d’un milieu dominé par les majors
d’un côté et les "acteurs culturels" officiels de l’autre. A coup de
grands projets, de noms barbares (comme pour l’Education nationale, ça
fait bien d’inventer des mots que l’on est les seuls à comprendre,
lorsqu’il y a réellement quelque chose à comprendre derrière
d’ailleurs…).</p>
</blockquote>
La "défense des artistes", qui n'est que la défense des intérêts des majors, permet de donner aux gouvernements et à des entreprises privées de formidables outils de censure dont ils ne pourront qu'abuser. Peut-être est-il encore temps de nous lever, de protester, de rejoindre des manifestations comme <a hreflang="fr" href="http://www.anonymact.fr/">celle-ci</a>, pour faire comprendre à nos gouvernements qu'avant d'être des consommateurs, nous sommes des citoyens:<br /><blockquote><p>Nous appelons toutes les personnes qui souhaitent défendre Internet en
tant que zone libre et indépendante, préserver l’anonymat, protéger la
liberté de s’exprimer, de partager et de publier, à répondre à notre
invitation. Rappelons aux pouvoirs qui croient nous représenter ou
décider à notre place que nous, le peuple, sommes souverains, libres
et responsables.</p>
<p>Parce que nous sommes tous des citoyens à la fois usagers et acteurs
d’Internet, que des lois comparables à des dispositifs de contrôle
parental nous prennent pour des enfants, des criminels, des
pédophiles, des nazis ou des terroristes, nous vous donnons
rendez-vous <a hreflang="fr" href="http://www.anonymact.fr/">ici</a> pour découvrir prochainement plus de renseignements
sur la date et le lieu exacts de l’opération Anonymact.</p>
<p>Il faut défendre notre anonymat sur Internet parce que notre liberté
ne doit pas être surveillée par des puissances elles aussi anonymes
mais non légitimes. Parce que notre liberté ne doit pas être entravée
par des lois absurdes et intéressées, aussi coûteuses qu'inefficaces.
Parce qu'Internet doit rester notre espace public.</p>
</blockquote>
<p><img src="http://www.brumedargent.net/Brume/public/article_ACTA.jpg" alt="article_ACTA.jpg" style="margin: 0 auto; display: block; max-width:100%;" title="article_ACTA.jpg, janv. 2012" /></p>
<p class="legende">Des députés polonais du Mouvement Palikot (parti de gauche) derrière un masque de Guy Fawkes, le 26 janvier 2012, pour protester contre la signature par l'UE de l'accord ACTA. A.KEPLICZ/AP/SIPA (<a href="http://www.20minutes.fr/high-tech/867946-piratage-contrefacon-pologne-mene-revolte-apres-signature-acta-ue" hreflang="fr">source</a>), signe de ralliement des <a hreflang="fr" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymous_%28collectif%29">Anonymous</a>. Ni "pirates" ni "voleurs", les Anonymous ce sont eux, vous, nous, tous les citoyens qui refusent d'être muselés.</p>
<p>Il y a tellement à faire... Imaginer, discuter et mettre en œuvre des moyens simples pour rémunérer les artistes lors du téléchargement (mini-dons, licence globale... il existe une <a hreflang="fr" href="http://www.ilv-bibliotheca.net/librairie/internet_et_creation.html">multitude de solutions</a>), lutter pour que <a hreflang="fr" href="http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/24/offensive-defense-liberte-expression">des solutions raisonnables soient votées</a> : </p>
<blockquote><ul><li>Il faut impérativement mettre au clair que le monopole du copyright
ne peut s’étendre à ce qu’une personne ordinaire peut faire avec un
équipement ordinaire, chez lui, et sur son temps libre ; ce monopole
doit ne réguler que l’activité commerciale, dans le but de faire du
profit. En particulier, le partage de fichiers est toujours légal.</li>
</ul>
<ul><li>Échantillons gratuits. Il doit exister des exceptions qui rendent
légale la création de remixes et de mashups. Les droits de citation tels
qu’ils existent pour le texte, doivent être étendus aux sons et aux
vidéos.</li>
</ul>
<ul><li>Les outils de restriction des droits numériques (DRM) devraient
être rendus illégaux, car c’est une escroquerie qui nie les droits des
consommateurs et des citoyens, à défaut il doit au moins être possible
de les contourner légalement.</li>
</ul>
<ul><li>Le monopole du copyright commercial basique est ramené à cinq ans à
dater de la publication, extensible à vingt ans si l’oeuvre a été
enregistrée dans une base de données appartenant au monopole du
copyright.</li>
</ul>
<ul><li>Le domaine public doit être renforcé.</li>
</ul>
<ul><li>La neutralité du Net doit être garantie.</li>
</ul>
<ul><li>La levée d’impôts sur des médias vierges est mise hors-la-loi.</li>
</ul>
<ul><li>De manière générale, la limite doit toujours être très clair. Les
déclaration du genre « la justice en décidera » ne sont pas acceptables
et sont équivalents à la mise hors-la-loi.</li>
</ul>
<p>Cette proposition <strong>raisonnable, équilibrée, réalisable et réaliste</strong> résoudrait 99% des problèmes actuels, tout en maintenant l’ensemble des quatre aspects du monopole instauré par le copyright.</p>
</blockquote>
<p>Le parlement européen DOIT refuser Acta (<a href="http://www.avaaz.org/fr/eu_save_the_internet_fr/?slideshow" hreflang="fr">pétition</a>). <br />
Nous avons connu un internet libre et ouvert, un espace de liberté
d'expression et de création, d'innovation, mondial, sans autre barrière
que celle de la langue. Pour les intérêts de quelques-uns, et dans
l’indifférence de beaucoup d'autres, il risque de disparaître. Comme
c'était déjà le cas lors des votes de Davdsi et Hadopi, Brume
d'Argent soutient la Quadrature du Net, l'April et toutes les
associations de défense de la liberté d'expression et d'un internet libre et ouvert.
</p>http://www.brumedargent.net/index.php/post/2012/01/21/test#comment-formhttp://www.brumedargent.net/index.php/feed/atom/comments/3104